Accompagner une thèse humaniste
Après un premier soutien de la Fondation pour un Master 2 de recherche en Sciences de l’Éducation, Amélie est admise aux Ecoles doctorales en sciences de l’éducation. Deux objectifs : réaliser une thèse en « Sciences et Pratiques d’Éducation et de Formation » et donner deux cours magistraux en « psychologie sociale » et en « intervention sociale ». Bénéficiant d’une bourse de la Fondation, elle prépare et soutient brillamment sa thèse à Lyon.
Amélie, souhaitant reprendre des études dans le cadre d’un Master 2 Sciences de l’Education Recherche, elle regarde en détail les formes disciplinaires et éducatives appliquées à la jeunesse « difficile » et souhaite comprendre ce qui se cache derrière les discours contemporains de lutte contre la « délinquance juvénile ». Elle va sur le terrain, en particulier à l’Etablissement pour mineurs de Meyzieu (Rhône). Elle rédige alors un mémoire sur « Surveiller et éduquer. Etude de deux cultures professionnelles, historiquement contradictoires, au sein d’un nouveau dispositif carcéral pour adolescents ».
« Dans nos sociétés contemporaines, le temps d’incarcération doit être un moment utile. L’« espace fermé » n’est plus pensé comme un lieu d’emprisonnement mais comme un lieu d’apprentissage des « bonnes manières » en société. »
La validation de ce travail lui permet de postuler et d’être admise aux Ecoles doctorales en sciences de l’éducation pour réaliser une thèse en « Sciences et Pratiques d’Éducation et de Formation ». Son sujet de recherche est : « Les pratiques éducatives auprès de la jeunesse en milieu judiciaire. De la pluralité des principes de justice aux compromis ».
En parallèle, l’université Lyon 2 lui demande de donner deux cours magistraux en « psychologie sociale » et en « intervention sociale ».
La Fondation l’aide en prenant en charge pendant trois ans frais d’inscriptions et frais bureautiques et informatiques. Elle met à sa disposition son expertise sur les nouvelles formes d’incarcération que développe le Ministère de la Justice depuis les années 2000, pour une meilleure prise en compte des mineurs et des questions de santé, tant somatique que psychique. Elle se réjouit de permettre à Amélie non seulement d’approfondir et de soutenir une recherche sur un sujet nouveau et d’actualité, mais encore de découvrir ses potentialités et de les mettre au service d’autres par l’enseignement, la publication et l’organisation de séminaires et colloques.
Amélie en a témoigné lors d’une soirée avec les Amis de la Fondation : « C’est autour de la prison, objet de réflexions multiples que j’ai rencontré la Fondation Après-Tout. Je me retrouvais dans les valeurs humanistes qu’elle prônait et dans son intérêt à l’univers carcéral. Un tel soutien devenait important pour moi, pour nous, professionnels, qui œuvrons dans un milieu parfois difficile, parfois désolant, mais dont on continue à porter réflexion ».
Au fil des années, Amélie poursuit son travail de « praticien-réflexif », impulsé par le soutien de la Fondation. Elle reste en lien avec la Fondation, participant activement aux rencontres annuelles des amis de la Fondation et en faisant partager son expérience auprès des autres personnes soutenues et travaillant dans le même champ social.